15 septembre 2021

Omnicell publie un livre blanc sur les enjeux et opportunités de la digitalisation et de l’automatisation du circuit du médicament

  • En France, le mauvais usage des médicaments est responsable chaque année de plus de 10 000 décès, soit trois fois plus que les accidents de la route[1].
  • D’après les professionnels du secteur, ces erreurs, qui pour la plupart peuvent être facilement évitées, sont avant tout liées à un manque de coordination entre médecine de ville et médecine hospitalière.
  • Des études récentes ont montré que l’automatisation et l’informatisation du circuit du médicament permettrait deux fois moins d’erreurs médicamenteuses.
  • Omnicell, spécialiste de la gestion automatisée du circuit du médicament, présente en avant-première un livre blanc sur les enjeux et opportunités de la digitalisation et de l’automatisation du circuit du médicament, à l’occasion d’une table ronde sur la coordination ville-hôpital dans le cadre du Forum Santé 2025.

Des erreurs médicamenteuses principalement liées à une mauvaise coordination entre la ville et l’hôpital

Si les chiffres doivent être regardés avec précaution, de nombreuses études évoquent plusieurs dizaines de milliers de morts par an à cause d’erreurs liées aux médicaments. En effet, si le nombre de déclarations semble bien être sous-estimé, il n’en reste pas moins que la sécurité médicamenteuse est un véritable problème de santé publique, qu’il est urgent de comprendre et de traiter.

Omnicell, spécialiste de la gestion automatisée du circuit du médicament, conscient de cet enjeu, publie un livre blanc sur les enjeux et opportunités de la digitalisation et de l’automatisation du circuit du médicament. D’après de nombreux interlocuteurs interrogés dans le cadre des investigations réalisées pour ce livre blanc, les erreurs sont avant tout liées à un manque de coordination entre médecine de ville et médecine hospitalière. En effet, les erreurs liées aux médicaments surviennent principalement aux étapes de transition du parcours de soins du patient (entrée et sortie de l’établissement, transferts inter-services), notamment du fait des interactions dangereuses entre les prescriptions délivrées à différentes étapes du parcours de soin. Selon une enquête nationale datant de 2015, 47 % à 67 % des patients présentent une divergence ou une erreur entre leurs traitements prescrits en ville et ceux prescrits à l'hôpital. Ces erreurs seraient à l’origine d'événements indésirables médicamenteux (EIM) graves dans 18 à 59 % des cas. Autrement dit, le scandale de la sécurité médicamenteuse se situe moins au sein des murs de l’hôpital que tout au long du parcours de soin. Alors que le nombre de malades atteints de maladies chroniques graves ne cesse d’augmenter, entraînant de fait la multiplication des allers-retours entre la ville et l’hôpital, il est d’autant plus urgent de trouver des solutions pour régler le problème. 

L’automatisation et l’informatisation du circuit du médicament au service du patient

Si les hôpitaux sont de plus en plus nombreux à s’équiper en logiciels, ils observent encore un retard important sur l’automatisation de la chaine logistique (préparation des doses, réassort des commandes souvent manuels). Ce retard a un coût en ressources humaines, et favorise des dysfonctionnements dont les conséquences sont parfois graves (erreurs médicamenteuses, événements indésirables).

Le livre blanc publié par Omnicell tente de démontrer l’impact positif de la digitalisation et de l’automatisation du circuit du médicament au niveau de sa sécurisation et de son efficacité, ainsi qu'au niveau du système hospitalier lui-même (optimisation de la gestion des stocks, temps libéré pour les équipes qui peuvent se recentrer sur leurs patients…). Certaines études permettent d’établir une comparaison avec les établissements étrangers qui observent de nettes améliorations dans leurs services, et ainsi de mettre en évidence un réel « retard » français. Au Royaume-Uni par exemple, une étude financée par le National Institut for Health Research (NIHR, l’équivalent de l’INSERM en France) a montré que les erreurs médicamenteuses à haut risque pouvaient être réduites jusqu'à 50 % grâce à la mise en œuvre de solutions électroniques de prescription et d'administration des médicaments.

Mais dans ce livre blanc, il n’est pas uniquement question de la digitalisation de l’hôpital : le circuit du médicament dans sa complexité est abordé, ainsi que sa continuité entre la ville et l’hôpital.

Le document parcourt ainsi les facteurs qui freinent l’adoption de l’innovation, qu’ils soient humains, technologiques et techniques, économiques bien sûr, ou encore règlementaires, afin de dégager quelques recommandations à destination des établissements de santé et des pouvoirs publics. Il fournit ainsi des exemples français qui ont intégré les solutions numériques et partage leurs bonnes pratiques en la matière, grâce aux statistiques des études de cas et grâce aux témoignages fournis par les interlocuteurs interviewés.

L’urgence de ne pas attendre

L’informatisation et l’automatisation du circuit du médicament est très complexe. A la fois d’un point de vue technique (interopérabilité entre une multitude de logiciels, automates et bases de données), organisationnel (multiplicité des acteurs intervenant tout au long du parcours patient), humain (résistance au changement), et financier (manque de ressources). Pourtant il en va de la sécurité des patients, et il est urgent d’agir. Il est question d’encourager l’adoption de l’innovation, l’interopérabilité des systèmes au sein des hôpitaux, et notamment de lever les craintes qui subsistent à l’égard de l’outil numérique lorsqu’il s’agit de santé. Mais sans attendre le « grand soir » du numérique en santé pour se lancer ! Commencer par tester l’efficacité de l’informatisation couplée à l’automatisation sur une unité de soins peut être la bonne solution.

Les 13 propositions présentées dans le livre blanc visent justement à donner les clés « pragmatiques » et opérationnelles pour aider les établissements et les pouvoirs publics qui les soutiennent à initier une démarche d’informatisation-automatisation, porteuse de résultats à court terme.

« Pour la première fois, un livre blanc met l’accent sur les erreurs médicamenteuses et tous les enjeux que cela implique. Les études et recherches ont montré que la moitié des accidents peuvent être évités, et que la digitalisation et l’automatisation ont un énorme rôle à jouer. En tant qu’expert du secteur, il était important pour nous de valoriser les établissements qui ont sauté le pas de la digitalisation, et qui ont concrètement constaté des améliorations. Les erreurs médicamenteuses font encore trop de dégâts, et ce sont les patients et le personnel médical qui en subissent les conséquences. Les propositions de ce livre blanc doivent amener chaque acteur à envisager les possibilités qui s’offrent à lui afin de garantir la sécurité de ses patients. » souligne Sara Dalmasso, directrice générale et vice-présidente d’Omnicell International.

[1] Association du Bon Usage du Médicament (ABUM). 2018.

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